Les secrets de fabrication de la créatrice de bijoux

Le métier de créatrice de bijoux

Dans le quotidien d’une créatrice de bijoux il y a la création mais aussi la fabrication !

Je vous parle ici de mon métier de créatrice et fabricante de bijoux, et en particulier de ma formation et des techniques que j’utilise au sein de mon Atelier.

 

Mes premiers pas : la formation à l’Ecole Boulle

Dès le départ, les idées ne manquaient pas, les sources d’inspirations étaient multiples – et le sont toujours - mais il me fallait acquérir certaines techniques pour donner forme à mes idées et les concrétiser dans des bijoux originaux.

Si enfiler des perles sur un câble est globalement à la portée de tous moyennant une bonne dose d’adresse et de patience, dessiner et fabriquer un pendentif par exemple est beaucoup moins évident quand on débute.

Ma formation m’a ainsi enseigné les bases pour travailler le métal : mettre en forme, découper, assembler, souder, traiter sa surface..  

 

 

Installer mon atelier et m’équiper

Pour le dessin, il m’a fallu basiquement un crayon et une feuille, mais pour la fabrication j’ai dû investir dans pas mal d’outils pour équiper mon établi dans mon atelier. Ma formation à l’école Boulle m’a vraiment aidé à structurer mon équipement, et à définir un premier parti pris créatif.

S’il était évident pour moi que les pierres fines naturelles auraient une place au cœur de mes créations, j’avais aussi l’envie d’intégrer des métaux précieux et de les travailler dans la matière.  

J’ai décidé de commencer par le travail du laiton. Un matériau relativement facile à travailler même si moins malléable que l’or ou l’argent, mais aussi bien moins cher !

Je le travaille en plaque de 0,6 à 0,7mm d’épaisseur selon le bijou que je crée. Un pendentif de collier pourra être potentiellement plus lourd et donc plus épais qu’une boucle d’oreille qui doit être la plus légère possible. Le critère de confort est primordial dans tous les essais et prototypes que j’ai faits. La perception au toucher également.

La création commence avec le dessin, que je reporte ensuite sur les plaques de laiton pour guider la découpe du métal. Pour découper la forme j’utilise un bocfil – une scie à la lame très fine que vous voyez sur la photo en dessous – qui permet de découper précisément les contours.

Il est vrai que j’ai cassé pas mal de lames au début, mais une fois qu’on a l’outil en main, c’est plus facile ! La cheville du bijoutier sert d’appui pour cette partie, et occupe une place centrale de mon établi à l’Atelier (le bout de bois en débord sur la photo !).

 

Une fois découpée, il faut parfaire le pendentif : limer et polir les bords, et traiter sa surface. Pour un polissage parfait (un « poli miroir » comme on dit !) il faut enchainer différentes étapes de limages puis de polissages successifs avec différents grains de papier émeri. Concrètement c’est technique et assez long pour obtenir un parfait rendu.

Pour vous montrer les différentes étapes de la fabrication d'un bijou, vous pouvez visionner cette vidéo :

 

Pour ma part j’aime bien travailler des surfaces « imparfaites », martelées ou gravées. Différents outils peuvent être utilisés, et j’ai vite compris qu’en bijouterie il y a un grand volet « système D » qui amène à détourner des objets de leur usages premiers pour traiter les surfaces par exemple. Cela étant, j’utilise majoritairement différents outils (forets, fraises,…) actionnés par un micro-moteur (dans le genre de ceux utilisés par les dentistes 😊)

Dans les techniques que j’ai apprises, il y a également les méthodes d’assemblage des éléments par la soudure : sur des bagues pour cercler les pierres, ou sur des boucles d’oreilles pour sceller les tiges par exemple.

Les pendentifs réalisés en laiton brut (sans nickel bien sûr conformément à la Loi) sont ensuite traités par un doreur pour réaliser le placage Or ou Argent. La technique de galvanoplastie est utilisée et elle est nécessairement sous-traitée. Je travaille avec un doreur français, qui utilise majoritairement de l’or recyclé.

 

L’appellation « plaqué Or » en France

J’en profite ici pour faire un aparté sur la notion de bijou plaqué Or : en France, cette appellation est très réglementée. Il ne suffit pas de passer le bijou dans un bain de dorure pour pouvoir le nommer « plaqué Or ». Il faut assurer une épaisseur minimale d’or de 3µ sur la surface du bijou, et apposer un poinçon de créatrice.eur garantissant le placage.

Chaque créatrice dispose de son poinçon unique, le mien est une fleur de lotus avec mes initiales. Ce poinçon est enregistré au Bureau des garanties des Douanes, c’est officiel et très encadré !

 

Pour info, des bijoux « dorés à l’or fin » sont généralement recouverts d’environ 1µ d’or, et les bijoux « flashés or » de 0,5µ maximum. La pérennité s’en ressent nécessairement, soyez vigilants quand vous achetez vos bijoux !

 

Mes fournisseurs et sous-traitants

Je vous ai parlé ici de la fabrication d’un pendentif, mais mes bijoux comportent d’autres éléments : les pierres naturelles que je choisis chez un fournisseur français, différents apprêts (perles métal, créoles, fermoirs, etc.) et des chaînes.

Mon fournisseur de chaînes est en Allemagne (le laiton n’est pas usiné en France, contrairement à l’or par exemple). Je m’approvisionne auprès de lui en chaînes laiton et argent massif (argent 925, passivé et traité anti-ternissement), que je reçois en bobine et que je coupe ensuite dans mon atelier pour réaliser les bijoux sur-mesure.

L’assemblage de tous les bijoux est réalisé par mes soins dans mon atelier, et j’adore aussi cette étape finale qui voit le bijou prendre sa forme complète entre mes mains. Je travaille beaucoup à la commande avec une projection de la cliente qui va le porter, je trouve ça toujours émouvant de créer pour une personne, que je la connaisse ou pas d’ailleurs !

Apprendre et me former continuellement

Il existe d’autres techniques pour créer des bijoux auxquelles je me forme progressivement en auto-didacte. Notamment la sculpture de la cire pour élaborer des bijoux en volumes et les reproduire en série (par la technique de la fonte à cire perdue). Je vous en parlerai un de ces jours car c’est un horizon créatif qui me stimule beaucoup et j’ai hâte de progresser sur le sujet !

 

Pour retrouver toutes les dimensions de mon travail de créatrice – au-delà de la technique – vous pouvez jeter un œil à ces pages :

 

Si vous avez des questions ou l’envie que je traite un sujet en particulier, n’hésitez pas à me laisser un message ou commentaire ici !

A bientôt !

Avec amour et passion,

 

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